Cercle des Médecins
Anesthésistes - Réanimateurs
du Grand-Duché de Luxembourg
dispositifs médicaux
 
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LES RISQUES de l'anesthésie


Aucune intervention chirurgicale n'est exempte de risque. La nature et la gravité de l'affection causale, les éventuelles maladies associées, l'âge du patient, ses habitudes de vie ( tabagisme, éthylisme chronique, obésité...) augmentent le risque de survenue de complications.

Enfin le risque est également lié à l'acte opératoire. Il est augmenté en situation d'urgence, en chirurgie majeure (artérielle, thoracique, abdominale majeure...) mais aussi en fonction de la durée de l'intervention.

Les techniques actuelles et les conditions de surveillance de l’anesthésie et de la période du réveil permettent de minimiser ces risques et de les traiter.

Ainsi le risque d'infection au site opératoire est prévenu, outre la préparation cutanée, au moyen d'une antibioprophylaxie (injection préventive d'une dose d'antibiotique adaptée au patient et au type d'intervention réalisée).

Il en va de même pour le risque thrombo-embolique prévenu par l'injection prophylactique en péri-opératoire d'anticoagulants et par le port de bas de contention veineuse sur les membres inférieurs.

Le refroidissement de l'opéré pendant l'intervention est prévenu par l'emploi de couvertures chauffantes à air chaud et la perfusion de solutés réchauffés.


Inconvénients et risques propres à l’anesthésie générale

Le risque de nausées et de vomissements en post-opératoire est plus fréquent après certaines interventions (ORL...), chez la femme, chez le non-fumeur, chez le patient ayant des antécédents de mal des transports et en cas d'utilisation de morphiniques pour calmer la douleur en post-opératoire. Les anesthésiques intra-veineux actuels en limitent le risque de survenue. Des drogues spécifiques permettent d'en limiter la survenue.

Le risque d'inhalation bronchique est prévenu par le jeûne pré-opératoire, le respect d'une procédure d'induction et d'intubation spécifique chez le patient ayant l'estomac plein en situation d'urgence.

L’introduction d’un tube dans la trachée (intubation) ou dans la gorge (masque laryngé) pour assurer la respiration pendant l’anesthésie peut provoquer des maux de gorge ou un enrouement passagers. Des traumatismes dentaires sont également possibles. C’est pourquoi il est important que vous signaliez tout appareil ou toute fragilité dentaire particulière.

Une rougeur douloureuse au niveau de la veine dans laquelle les produits ont été injectés peut s’observer. Elle disparaît en quelques jours.

La position prolongée sur la table d’opération peut entraîner des compressions, notamment de certains nerfs, ce qui peut provoquer un engourdissement ou, exceptionnellement, la paralysie d’un bras ou d’une jambe. Dans la majorité des cas, les choses rentrent dans l’ordre en quelques jours ou quelques semaines. Les risques de compressions nerveuses en per-opératoire dus à une mauvaise installation sur la table d'opération sont prévenus en fixant et protégeant les membres du patient opéré afin qu'ils ne puissent être déplacés par inadvertance au cours de l'intervention chirurgicale.

Des troubles passagers de la mémoire ou une baisse des facultés de concentration peuvent survenir dans les heures suivant l’anesthésie.

Des complications imprévisibles comportant un risque vital comme une allergie grave, un arrêt cardiaque, une asphyxie, sont extrêmement rares.

Rapportée à l’état de santé pré-opératoire du patient, la mortalité a pu être évaluée à 1/ 500.000 pour un patient sain, à 1/25.000 pour un patient ayant une perturbation modérée d’une fonction vitale et à 1/8.000 pour un patient ayant une perturbation sévère d’une fonction vitale.

Comparé à d’autres événements de la vie, le décès lié à l’anesthésie peut donc être considéré comme extrêmement rare. Par exemple un individu a dans son existence un risque de 1/1000 de décéder à la suite d’un accident de la circulation. (Extrait du médiateur de la république française, pôle santé et sécurité des soins)


Inconvénients et risques propres à l’anesthésie locorégionale

Les anesthésies loco-régionales sont réalisées selon une asepsie chirurgicale afin de limiter le risque infectieux.

Des douleurs au niveau du point de ponction sont possibles.

Après une rachianesthésie ou une anesthésie péridurale, des maux de tête peuvent survenir. Ils nécessitent parfois un repos de plusieurs jours et/ou un traitement local spécifique. Très rarement, on peut observer une baisse transitoire de l’acuité auditive ou visuelle.

Une paralysie transitoire de la vessie peut nécessiter la pose temporaire d’une sonde urinaire.

Des démangeaisons passagères peuvent survenir lors de l’utilisation de produits morphiniques.

En fonction des médicaments associés, des troubles passagers de la mémoire ou une baisse des facultés de concentration peuvent survenir dans les heures suivant l’anesthésie.

Des complications plus graves comme des convulsions, un arrêt cardiaque, une paralysie permanente ou une perte plus ou moins étendue des sensations sont extrêmement rares.

Quelques cas sont décrits, alors que des centaines de milliers d’anesthésies de ce type sont réalisées chaque année.